11/10/2004
 

Voici le n° 5 de la lettre de l'UNAFORMEC Île-de-France

FMC obligatoire et Evaluation des Pratiques professionnelles (EPP) obligatoire
 

La FMC obligatoire, longtemps oubliée sur le coin du feu, mitonnait depuis 8 mois sa nouvelle recette au sein de 3 CNFMC (Conseil nationaux de la FMC). Et voici que tel Zorro, la loi de santé publique d’août change les règles.

C’est dorénavant l’Evaluation des Pratiques Professionnelles qui a la vedette. Obligatoire tous les 5 ans et accompagnée de sanctions en cas de non réalisation, cette démarche réservée jusqu’à présent à quelques initiés devrait atteindre en 2005 sa vitesse de croisière.

Rappelons que pour les libéraux, elle est pilotée conjointement par l’URML (Union Régionale des médecins libéraux) et l’ANAES (appelée à se fondre dans la Haute autorité de santé), et fondée sur « des recommandations formulées par les pairs … en matière de prévention, de diagnostic et de thérapeutique. »

La démarche peut-être individuelle ou en groupe. Nos associations de FMC sont bien placées pour cette démarche en groupe.

Plutôt que d’y voir un nouveau « machin » destiné à nous compliquer la vie, nous avons recueilli les témoignages de ceux qui ont tenté l’expérience. Et l’Unaformec Ile de France a décidé de s’engager dans cette démarche.

Coupler le starter que peut-être une EPP en groupe avec le moteur de la FMC interactive devra associer intelligence et bon sens dans une démarche relevant du compagnonnage.

Reste à savoir ce que seront les décrets d’application attendus et destinés à définir :

- Les noms des 8 membres du comité directeur de la Haute Autorité de santé publique.

- La nouvelle forme de l’EPP et de ses modalités Et à connaître la nature des « sanctions positives » prévues (faire savoir par affichage en salle d’attente que la démarche a été effectuée ? accéder à un secteur promotionnel ?). Ainsi que celle des sanctions négatives prévues dans la loi sur l’Assurance maladie qui les rend applicables par l’Ordre des médecins, même si des procédures d’alerte et de recommandations sont prévues.

Point d’interrogation : comme souvent en ce qui concerne le financement nous n’avons aucune information !

A Suivre…

Le président,
Francis Abramovici


 

JO n°190 du 17 août 2004 page 14598
Loi du 13/08/2004 relative à l'assurance maladie
Article 14

Après l'article L. 4133-1 du code de la santé publique, il est inséré un article L. 4133-1-1 ainsi rédigé :

« Art. L. 4133-1-1. - L'évaluation individuelle des pratiques professionnelles constitue une obligation pour les médecins exerçant à titre libéral, les médecins salariés non hospitaliers ainsi que pour les médecins mentionnés à l'article L. 6155-1 et les médecins exerçant dans les établissements de santé privés.

Il est satisfait à cette obligation par la participation du médecin à un des dispositifs prévus à l'article L. 1414-3-1 ou à un des dispositifs agréés dans des conditions fixées par décret.

Le non-respect par un médecin de l'obligation lui incombant au titre du présent article l'expose aux sanctions prévues par les articles L. 145-1 et suivants du code de la sécurité sociale. Préalablement au dépôt de la requête, le médecin est informé des faits qui lui sont reprochés. A compter de cette notification, le médecin dispose d'un délai d'un mois pour faire connaître ses observations et pour s'engager à participer à une action d'évaluation et d'amélioration de la qualité de sa pratique professionnelle dans un délai de six mois. Les poursuites sont suspendues et, le cas échéant, abandonnées s'il est constaté que le médecin a respecté son engagement.

Un décret fixe les modalités d'application du présent article. »





« Tout médecin doit entretenir et perfectionner ses connaissances ; il doit prendre toutes dispositions nécessaires pour participer à des actions de formation continue. Tout médecin participe à l’évaluation des pratiques professionnelles
»

Art 11 du code de déontologie.

Le message est simple, l’application complexe tant les décideurs sont nombreux. Les associations locales, non syndicales font bénévolement le travail de terrain : plus de 1500 en France et, près de 30000 généralistes participent et sont demandeurs de formation médicale continue.

Elles s’autofinancent sur les cotisations et reposent sur le bénévolat.

L’OGC propose des séminaires de 2 jours : leur mise en place, administrative et pédagogique, est chronophage pour les organisateurs, peu motivante pour les généralistes obligés de fermer leur cabinet pendant 48 h ouvrables, faute de remplaçants.

Le financement est « conventionnel ».

Le FAF PM propose sur nos cotisations, d’indemniser les associations sur des thèmes de santé publique : la structure est plus légère, confraternelle et néanmoins rigoureuse.

Le Financement est professionnel.

Les URML sont chargées par décret, avec l’ANAES, de mettre à disposition des médecins volontaires la possibilité d’une Evaluation de leur Pratique Professionnelles. La méthode est maintenant rôdée, le financement en voie de débuter.

Mais les associations et leurs responsables n’ont, pas tous, compris les principaux enjeux : nous devons faire accréditer nos associations pour valider les actions de FMC que nous organisons. Ce travail administratif et associatif est un dû à tous les participants et animateurs locaux de FMC et témoigne d’une démarche qualité.

Nous devons, aussi, favoriser l’évaluation de ces actions : le flou règne encore ; les associations peuvent-elles s’auto évaluer ?
Où seront les lignes de partage ?

Yves Monfort,

tresorier@unaformec-idf.org
© Unaformec Île-de-France - 261 rue de Paris 93556 Montreuil - Téléphone 01.43.63.80.00
Rédaction : newsletter@unaformec-idf.org